The Goon, Tome 3: Tas de ruines, Eric Powell, chez Delcourt (2006)
« The Goon frappe très fort, encore une fois ! À tel point qu'une autre gueule cassée du comics, Hellboy, s'invite aux côtés de la brute le temps d'une aventure pleine d'action, d'humour, mais aussi... de sentiments ! Ce troisième tome est l'occasion pour les amateurs de récits déjantés de prendre leur dose régulière de non-sens et d'action explosive ! Rassurez-vous, le pire est encore à venir ! » (4e de couverture)
Nous y revoilà, le tome 3 ! Enfin, j’ai trouvé le temps de le lire… (Vous l’avez peut-être remarqué, du temps en ce moment, j’en manque !).
Un premier avis à chaud : « Bah oui, c’est du Goon quoi ! ».
Le mouvement général du tome est toujours aussi décalé et grinçant…Conformément aux volumes précédents, on retrouve un Goon super héros, un Goon indestructible, une gueule cassée que rien n’arrête & un humour noir…vraiment noir !
Le graphisme reste très agréable, bien que Powell varie moins les tons dans ce volume (avis personnel…). Je demeure une adepte du genre, et bien que ce ne soit pas forcément ce que je préfère, je persiste à être conquise !
C’est d’ailleurs à nouveau l’univers et les décors qui restent, pour moi, les points forts de cet exemplaire. La ville, la campagne, leurs habitants ; tout est prétexte à rendre le récit suintant et c’est trop bon ! Les créatures (qui jamais ne volent la vedette au Goon !) sont tellement grotesques, tellement sordides aussi parfois…extra ! On a même la chance, ici, de rencontrer Hellboy qui se prête « volontiers » au jeu de cette dimension décalée (je vous laisse découvrir !). En revanche dans ce tome, l’accent est bien moins mis sur les zombies…c’est un choix et, au final, je n’y ai vraiment pensé, qu’une fois la dernière page tournée : j’en déduis donc que le vide a été correctement comblé !
Au niveau des scénarii, ce volume ne nous apprend pas grand-chose sur le Goon (contrairement au tome précèdent). On a davantage à faire à la traditionnelle succession de petites scènes. J’ai peur de finir par me lasser…mais heureusement, il y a toujours des petits détails qui varient et apportent une touche à chaque tome. Ici par exemple, le thème de la moquerie se teinte de parodie explicite et assez comique. L’histoire intitulée : « La femme vampire devait mourir » en est l’illustration parfaite et j’ai vraiment apprécié ! Peu fouillé, comme d’habitude le récit est court, mais suffisamment éloquent pour livrer quelques sourires…toujours crissant, délicieux !
L’autodérision trouve aussi sa place et Powell adresse même quelques clins d’œil assez francs sur sa façon d’aborder certains jugements. Plutôt sympa!
Bref, vous l’aurez compris, ici il y a vraiment une panoplie de sketches crades et grotesques…Mais…mais j’ai un problème…j’adore l’idée, j’adore le personnage, j’adore le graphisme, mais je commence à avoir du mal avec le concept…je voudrais un peu plus de construction ! Je ne demande pas un bouquin en douze volumes avec monologues interminables et descriptions assommantes, mais quand même, ça devient un peu répétitif non ? J’aimerais voir le Goon dans une aventure plus longue… Ou peut-être n’aurais je juste pas dû le lire d’une traite…
Enfin, concluons sur une note positive puisque, malgré ma petite peur de me lasser, j’ai tout de même passé un excellent moment, grinçant, craquant et parfois carrément glauque !
A découvrir aussi
- Locke & Key, Tome 1; bienvenue à Lovecraft, Joe Hill & Gabriel Rodriguez, chez Milady Graphics (19 novembre 2010)
- American Vampire, tome 1-Sang neuf, scénario de Scott Snyder & Stephen King, dessin de Rafael Albuquerque et couleurs de Dave McCaig chez Vertigo 2013 (2010 pour la sortie U.S.)
- Rachel rising, tome 1 : L’ombre de la Mort, Scénario et dessin de Terry Moore, chez Delcourt, 2014 ( http://www.bedetheque.com/auteur-3150-BD-Moore-Terry.html )
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