Coffin Baby, de Dean Jones (USA 2013)
À Los Angeles, une jeune et jolie femme est enlevée, retenue captive et obligée d'endurer les forfaits de l'un des maniaques homicides les plus violents de l'histoire de la ville. C'est par sa volonté, sa force et sa foi qu'elle devra survivre à cette épreuve. Sa fuite est presque sans espoir. Malheureusement, sa situation ne fait qu'empirer quand des forces surnaturelles surgissent de l'extérieur, forces avec lesquelles il est encore plus difficile de composer qu'avec le tueur "à la boite à outils" qui la torture...
Ah, un bon gros film qui ne sert à rien, mais ce n’est pas grave : un bon petit moment pour moi. Nullissime en plusieurs points, il m’a plu !
Alors, pour parler plus sérieusement, le gros flop de ce film repose dans son scénario…inexistant. Dans sa trame aussi…complètement bancale. Dans son jeu d’acteur…vraiment pas extraordinaire…bref, vous l’aurez compris, on ne regarde pas Coffin Baby pour parler 7e art derrière ! Non, je vous le conseille tout simplement accompagné d’une bonne rasade alcoolisée, d’un bon gros plat de tapas (ou autre selon vos goûts !) et d’un œil désabusé qui aurait juste envie de dire : "ok, la journée est finie, j’arrête d’envoyer des messages sérieux au voisin" (comprendre la gélatine cérébrale).
Alors, l’histoire en générale est simple, mais suffisante pour fournir une dose d’images sanguinolentes et irréfléchies. Je pense très sincèrement que sur ce film les maquilleurs ont dû s’éclater ! Ca coupe, ça tranche, ça cautérise, ça retire, ça remet…bref, c’est une petite boucherie dans tout ce qu’il y a de plus classique dans le genre. Très peu de scènes sont coupées, et les effets ne sont pas trop mauvais. Ce n’est pas très axé sur la torture psychologique contrairement à ce que laisse supposer le synopsis, parce qu’il n’y a pas assez de finesse dans la trame et de sincérité dans le jeu d’acteurs pour la rendre crédible.
Le début du film laisse penser que l’on va suivre une enquête sur des meurtres violents, Jack the Ripper est même évoqué. Je vous casse le rêve tout de suite, c’est une fausse joie, clairement ; l’enquête, toute l’équipe s’en fou et on la perd de vue, submergés par…un abus d’hémoglobine. (D'ailleurs, j’aimerais bien trouver un interview des auteurs…si quelqu’un a ça… ?). Ceci dit il est indéniable qu’il y a ici une volonté de faire genre « On est flics et on réfléchit… », mais c’est bidon.
Bon, le jeu d’acteur…étant donné qu’au final on a essentiellement une actrice qui occupe l’écran tout le long avec pour phrases fétiches : « Oh my God », « Please no », « I hate you » et « Noooo »…Je vais de préférence vous parler de la façon dont est perçue ici la captivité. Plutôt bien mise en scène au final, avec des dérapages vers la folie plutôt plaisants. Je me suis demandé si moi aussi je finirais par m’habituer aux cafards ou pas…et si moi aussi je finirais par accepter de manger de la viande humaine… ? (Oui, des fois je suis super philosophe et j’ai de vraies réflexions sur la vie…).
La lumière est simple, adaptée aux scènes, une obscurité jaunâtre qui n’apporte ou ne retire rien. Par moment, sont interposées dans le film des images de presse dans lesquelles j’ai pu reconnaitre, entre autres, les victimes de Jack the Ripper…Au début je me suis dit que ce pouvait être une bonne idée, je me suis demandé ce que les réalisateurs allaient en faire…et bien en faite…rien.
Les décors quant à eux sont aussi très simples et ne dérogent pas aux classiques du genre. La cage. La table de torture. Les instruments rouillés. Il y a par instant de petites scènes où nous pouvons voir le tortionnaire, seul avec lui-même dans un délire facial. Mais il n’y a rien de plus concernant son environnement…désolée.
Bref, pour finir sur ce chef-d'œuvre (= ironique-ironique-ironique) et bien je dirais juste que j’ai passé un bon moment de pause cérébrale et peu importe ce qu’on peut en dire…c’était nul, mais sympa !
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