Les Ô troubles

Les Ô troubles

Midnight meat train, de Ryûhei Kitamura, d'après une nouvelle de Clive Barker

Synopsis

 

Un jeune photographe, Leon Kaufman, cherche à surprendre la ville dans ce qu’elle a de plus sombre et de plus malsain. Se voyant proposer une exposition s’il parvient à surprendre davantage son public, il redouble d’efforts et erre sans cesse dans la ville, son appareil photo prêt à faire feu. Soudain, alors qu’il scrute la cité endormie, il surprend un homme (l’impressionnant Vinnie Jones!) dont l’allure le heurte tout particulièrement. Il décide de le suivre, et l’attitude plus qu’étrange de cet inconnu ne fait qu’accroitre l’intérêt qu’il développe pour lui. A cela s’ajoute une photo prise un peu plus tôt, sur laquelle il pense reconnaitre l’individu, au côté d’une jeune femme mystérieusement disparue alors qu’elle prenait le dernier métro…

 

 

Vous avez une tendance à l’agoraphobie ? Vous redoutez d’emprunter les transports en commun malgré ce que tous les gens bien intentionnés ne cessent de vous dire ? Alors, ne regardez pas Midnight meat train !

Personnellement, j’adore ! C’est un nouveau coup de cœur !

Le film se base sur une courte nouvelle rédigée par Olivier Baker et publiée en 1984. (Rappelons qu’il est aussi l’auteur d’Hellraiser !) Il tire alors son inspiration de faits réels. En effet, dans les années 1970 à New York (où il réside), des crimes atroces ont été commis dans les métros de nuit…Et cette courte nouvelle est pour l’auteur un exutoire à sa propre violence d’esprit.

L’ambiance générale est soignée, appliquée. On baigne dans une lumière urbaine particulière et plaisante qui rappelle que la ville a son environnement propre, ses soleils et ses terriers. Est-ce dû au talent de peintre d’Olivier Baker ?

A l’écran, c’est une vraie surprise. Bien évidemment si on traduit le titre, on se doute qu’il s’agit de crimes perpétrés dans des trains, mais une véritable histoire est construite autour de ces meurtres. Le scénariste (Jeff Buhler) a su mettre l’écrin qu’il fallait au texte d’origine et le résultat est plutôt agréable ! Le personnage de Leon Kaufman (interprété par Bradley Cooper) est tout à fait plaisant ! Pas un super héros, pas un homme très ordinaire non plus, mais sa passion pour la photo le rend attachant. J’ajoute quand même qu’il a un certain cran car je n’aurais jamais suivi un homme jusque dans les entrepôts d’une boucherie !

Les scènes de violence (qui ne le sont pas tant que ça !) doivent leurs particularités aux mains deMatthew Mungle (a notamment travaillé sur le Dracula de Francis Ford Coppola !) qui sait particulièrement bien réaliser les bubons et autre plaies ! Certains effets spéciaux (l’œil qui saute) sont douteux, mais l’ensemble est bien mené.

On s’enfonce avec les protagonistes dans une histoire qui paraît incroyable et dont les contours malsains deviennent de plus en plus nets au fil des images, sans pour autant perdre de leur morbidité, au contraire ! Plusieurs explications se dessinent alors dans la tête du spectateur qui cherche à comprendre pourquoi et comment est-ce possible. Enfin, le rideau se lève sur une fin science fiction qui (malgré ce que certains ont pu dire) s’intègre tout à fait à l’histoire et offre une crédibilité effrayante.

Pour conclure, j’ai passé un excellent moment devant ce petit film que je conseille vivement à tous ceux qui souhaitent voir un bon classique du genre !



20/08/2012
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