Cannibal kitchen, un film de Gregory Mandry
Synopsis
Six amis partent passer un petit week-end de repos au cœur de la campagne anglaise, dans une demeure qui ne semble attendre qu’eux. Malheureusement, les voilà pris au piège d'étranges propriétaires à l'appétit quelque peu...inhabituel...
En cette période de profusion que représentent pour un grand nombre les fêtes de fin d’année, voici un petit film sans prétention, un petit survival tout ce qu’il y a de plus banal et sans surprise : bref, ce que j’appellerais un « petit film digestif ». Simple, absolument aucune réflexion n’est ici nécessaire, ni même le moindre effort de compréhension. Pas désagréable même si rien ne le diffère de la plupart de ses semblables de niveau moyen, pas extraordinaire non plus…
Dès l’entrée en matière, on comprend et on se dit : « Ah super, mon cerveau voulait justement un chewing-gum ! ». Une victime (forcément belle !) et son bourreau (forcément très cruel !) ça fuit, ça se rattrape, ça se charcute : un début classique à l’image de toute la bande. Débranchez votre esprit, vous n’en aurez pas besoin !
Les décors n’ont absolument rien d’original, rien de transcendant. Une belle maison aux reflets sombres, aux encoignures douteuses. Un coin de campagne isolé, un itinéraire peu clair pour y parvenir et un accueil démesurément chaleureux. Sans se poser la moindre question (qui émanerait logiquement de n’importe quel intellect normal) le groupe d’amis s’installe autour d’une table croulant sous des victuailles en tout genre. 'Blagounettes' de teenager et cabane lugubre complètent le tableau de ce petit film à morts comptées. Vous trouverez ici un grand nombre de basiques décoratifs du genre.
L’ambiance, entre hémoglobine, viande hachée et nausées matinales, pourrait être définie comme gluante et poisseuse. Cependant, je tiens à préciser que j’ai trouvé les rebondissements plutôt bien organisés, bien répartis sur la durée du film. Ainsi, l’atmosphère est supportable, ça se laisse regarder !
Les personnages sont eux-mêmes de vrais cas d’école pour qui a l’habitude des films « à élimination méthodique »! L’asthmatique timide, le couple qui s’envoie en l’air en toutes occasions, la sainte Nitouche, la bizarre, le beau parleur…bref, je m’arrête là, vous m’avez sans doute comprise... À ajouter peut-être qu’ici, ils ne font vraiment pas d’effort pour s’en sortir...R.A.S.!
Les scènes de violence n’ont rien d’extraordinaire non plus, on cuisine de l’humain, on retire ce qui dérange, le sang coule sur les poitrines nues... (Tiens, il faut que je me repasse The Hamiltons…ou Vorace… il y aurait bien quelques similitudes ?). Bref, comme le nom très peu élaboré l’évoque, il s’agit ici d’un film qui aborde le thème très (ton ironique) original de l’anthropophagie sadique et crasseuse. Moi j’aime bien ! Mais ne vous attendez surtout pas à une quelconque tentative d’explication ou de réflexion sur le sujet, cette habitude n’est utilisée ici que pour le fond, et rien de plus !
Pour conclure: Rien de nouveau, mais pas insupportable.
A découvrir aussi
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