The Goon, Tome 2, Enfance assassine, Eric Powell, Chez Delcourt, (2006)
L’histoire
" Le Goon et Franky sont potes depuis leur plus jeune âge. « Enfance assassine » est l’occasion de découvrir comment ils se sont rencontrés, d’où leur vient cette aversion pour les zombies et pourquoi ils ne se quittent plus depuis lors. Que ce soit le Prêtre Zombie et son armée de morts-vivants ou l’Homme sans nom, tous en veulent à nos héros. Car même ceux qui sont déjà morts ont raison de craindre le Goon !" (4ème de couverture)
Quel plaisir, mais quel plaisir de retrouver le Goon et son univers absolument barré ; j’adore ! Merci monsieur Powell pour cette parenthèse après la journée de boulot.
Ce tome s’intitule « Enfance assassine » et pour cause : ici, on en apprend un peu plus sur la jeunesse de ce personnage et de son acolyte Franky, le tout entrecoupé de plusieurs autres épisodes aventureux. Loin d’être longs et pénibles, ces récits dans la tradition Powell sont ponctués d’exubérances et d’humour noir. On y croise l’invraisemblable et le grotesque pour notre plus grand plaisir ! Même si mes petits personnages secondaires préférés restent les zombies (ou « morves vivantes » comme se plait à les nommer Franky !) qui ne sourirait pas devant la jungle des clodos cannibales, l’Amère Maquerelle qui se prend d’amour pour notre brute ou encore les frères Gadoue ? Nous n’avons envie de prendre aucun de ces personnages burlesques au sérieux, nous les suivons volontairement juste parce que c’est bon de lâcher prise !
Le trait de Powell, même si d’autres illustrateurs ont contribué au tome (Kyle Hotz notamment) est omniprésent et omnipotent; le décor est riche et soigné. Les personnages tous spéciaux et délurés. Les couleurs vives, mais harmonieuses…
Vous l’aurez compris, il n’y a toujours pas une histoire par volume, mais plusieurs « Short stories » façon années passées. On aime ou pas, mais ce qui est certain c’est que si on joue le jeu alors on peut poser son cerveau dans une bassine d’eau chaude et se détendre complètement, on n’aura pas besoin de lui ! Petite nouveauté ici ; l’utilisation de la photo pour certaines scènes…c’est un choix…J’ai trouvé que cela se greffait très bien à l’ambiance générale, mais je ne suis pas fan…question de goûts.
J’ajoute que la version française (éditée chez Delcourt) est enrichie par un carnet de croquis qui souligne le travail de recherche de Powell, et d’un carnet d’illustrations du Goon qui, fort de son succès, s’est vu immortaliser par d’autres dessinateurs…une petite cerise sur le gâteau, bien agréable.
Bref, que dire de plus… peut-être que j’aimerais toujours y trouver des intrigues un peu plus construites, histoire de voir si le Goon s’en sortirait… Ou peut-être préférerais-je juste continuer à me laisser bercer par les traits délirants de Powell tout en visitant le monde déjanté de son gorille de Goon…En tout cas, le tome 3 c’est pour ce soir !
A découvrir aussi
- The Goon, Tome 1 : Rien que de la misère, Eric Powell, chez Delcourt, (2005)
- Zombies Christmas Carol, de Jim McCann & David Baldeon, chez Marvel (novembre 2012)
- American Vampire, tome 1-Sang neuf, scénario de Scott Snyder & Stephen King, dessin de Rafael Albuquerque et couleurs de Dave McCaig chez Vertigo 2013 (2010 pour la sortie U.S.)
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