Les Ô troubles

Les Ô troubles

No Tell Motel, de Brett Donowho

 

Synopsis

 

Un groupe d’amis (oh surprise, encore un!) décide de partir faire une petite excursion pour le week end. Mais l’accident de camping car sur une route déserte sera  fatal à leur petite virée. Fatigués, ils choisissent de passer la nuit dans un motel abandonné afin de repartir avec le jour. Malheureusement pour eux, les mûrs de ce lieu restent hantés par un passé macabre. Très rapidement, la situation va leur échapper et les secrets qu’ils portent en eux deviendront bien lourds à porter…

 

 

Pffff j’ai un peu perdu mon temps là…

Je ne dirais pas que je n’ai pas légèrement accroché mais…j’aurais tout autant apprécié s’il s’agissait d’un court métrage. Je veux dire par là qu’il y a vraiment des longueurs dans ce film, et que les acteurs sont loin d’être assez convaincants pour les rendre attrayantes (bien que, sans raison et j’ignore toujours pourquoi, j’ai trouvé Johnny Hawkes assez convaincant ?). L’ambiance et le décor ne me sont très sincèrement pas apparus comme soignés, rien n’allume la moindre petite étincelle de suspense ou d’anxiété, pas même la musique, vite oubliée. Rien à voir avec le motel de Psycho ou avec la petite fille qui vomit dès le début du Sixième sens… ! Les visions « fantomatiques » n’ont absolument pas pris sur moi, mais alors pas du tout, pas la moindre petite angoisse…pour être franche, j’ai bien failli m’assoupir (chose qui ne me serait jamais arrivée devant un film exceptionnel, sauf cas d’extrême fin de soirée !)

La crédibilité du scénario fait aussi défaut. Exemples assez explicites : « Oh non elle est morte. Ce n’est pas grave, laissons là ici et rentrons dormir dans ce lieu sordide sans chercher d’aide ». Ou encore « Ah j’ai mal, je rampe alors que je devrais essayer de grimper sur quelque chose. La présence malveillante est partie ? Super, je me mets debout ». Sérieusement, ça n’aide pas à prendre ce film au sérieux !

Le thème pourtant avait beaucoup pour plaire. On traine tous un fardeau, celui de nos secrets, de nos rêves les plus fous, de ce qu’on a déjà fait pour les atteindre ou les oublier. Il y avait de quoi s’attendre à quelque chose d’autre qu’à de petites querelles d’amoureux non ? (Si vous avez vu ce film vous vous direz sans doute que j’abuse. Pourtant, c’est malheureusement ainsi que tout cela m’est apparu).

Il y a bien une petite tentative de rupture des stéréotypes (que je ne révèle pas pour ne rien spoiler, on ne sait jamais !) et plus on avance dans le film, plus on constate une volonté de se différencier au moyen d'une fin visant à surprendre le novice. Sauf que, si vous avez l’habitude d’enchaîner les survivals, alors vous verrez venir ce revers aussi bien qu’un éléphant dans votre salon !

Ceci dit, si vous aimez les petits classiques qui ne vous bousculent pas trop alors allez y, visionnez No Tell Motel.

Mais indéniablement je le trouve bien trop teenager

A vous de voir !



18/11/2012
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