Cabin fever, un film d’Elie Roth, (américain-britannique, 2004)
Synopsis
« Trois jeunes hommes et deux jeunes filles ont loué une cabane dans la forêt pour y fêter la fin de leurs études. Mais la fiesta tourne au cauchemar quand un ermite infecté par un mystérieux virus fait son apparition. Les cinq jeunes gens vont devoir faire face à ce terrible virus qui dévore les chairs de ses victimes… »
Si je devais résumer ce film, je soulignerais deux grands points : un classique du genre & un humour noir qui lui donne tout son charme.
Dès le début, on comprend le ton du film (qui en fait sera le ton essentiellement de la première partie) un classique du genre : un groupe d’étudiants, un spring break, un séjour dans un lieu isolé et sur la route, la station-service glauque qui semble nous avertir. Personnellement c’est ce que je recherchais donc me voilà plutôt servie. Les personnages eux-mêmes jouent le jeu des topoï puisque nous retrouvons sans surprise ; le couple chaud, les deux célibataires timides, le gros fêtard. Mais peu à peu, ces protagonistes sont comme tournés en dérision, écartelés par le ridicule, le grotesque même, et la parodie. Il n’y a pas plus de profondeur et rien à ajouter à leur propos excepté que, contrairement à certains films, ici ils ne peuvent pas nous agacer tant ils sont moqués dans la seconde partie. Je tiens aussi à ajouter que leurs réactions sont la plupart du temps tout à fait crédibles pour une fois.
Avec quand même une mention spéciale au personnage du policier qui sonne par son arrivée le glas de tout sérieux (je vous laisse découvrir).
Comme je l’ai précisé, peu à peu le film glisse et prend le ton de l’humour noir, grinçant et délicieux (« Merde, on a brulé son Henry ! »). C’est pour moi le point fort de cette bande. Certes l’histoire se tient, mais sans cette touche de « pas sérieux » il y aurait beaucoup plus à en redire. Sauf que là, on comprend qu’il y a un laissé allé volontaire et du coup, on ne prend que le bon côté des choses, avec plaisir (ce fut mon cas).
En ce qui concerne l’aspect « horrifique », j’aime bien aussi. La viande est sanguinolente, nous ne sommes pas dans un film à l’esthétique hors du commun, mais plutôt dans une petite bande honnête, plus proche de la série B que du grand classique, mais pas désagréable. (La gent féminine qui regardera appréciera la présence de Rider Strong, mais détestera le passage du rasage dans la baignoire…)
Parlons aussi de ces fondues rouges que nous voyons vers la fin du film. J’adore, tout comme une musique, elles posent sur la bande un petit quelque chose qui nous rapproche de l’écran, kitch, mais bon !
Dans la première partie, il y a bien sûr le traditionnel feu de camp (et même les Marshmallows grillés ! Si, si je vous jure !) et bien entendu, on se raconte des « petites histoires qui font peurs ». Et bien je trouve ce passage drôle et intéressant puisque peu à peu il y a une histoire dans l’histoire, les paroles du narrateur sont illustrées et ça rend le tableau grinçant…j’aime bien !
Bref, ce film favorise la viande saignante plutôt que les fines tranches de carpaccio (imaginez un gâteau de riz à la tomate et vous avez un aperçu des effets spéciaux !) et nous séduit avec un humour décalé. À tenter, sans se prendre au sérieux !
A découvrir aussi
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- Coffin Baby, de Dean Jones (USA 2013)
- The Innkeepers, un film de Ti West (USA-2012)
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