De La Madrid Luis, La nonne, Espagne, 2005 (By Dusty)
Synopsis : « Élèves dans une école privée, six jeunes femmes subissent les mauvais traitements d'une nonne impitoyable. Quand l'une d'entre elles tombe enceinte, cette dernière décide de la "purifier" ...
17 ans après ces événements, les six amies ont grandi et se sont éloignées, afin d'oublier le terrible secret qui les lie. Pourtant, quand deux d'entre elles sont retrouvées mortes, elles doivent se rendre à l'évidence : la nonne est de retour. Aidées de la fille de leur amie assassinée, elles retournent à l'école pour faire face à leur passé et affronter cette nonne vengeresse... »
Le pensionnat c’est mal. C’est l’enfer même quand il est tenu par des nonnes ! Et surtout quand il est tenu par une nonne en particulier, qui a tendance à aimer la torture. Elle adore ça, c’est sa façon de faire expier à ses pensionnaires tous leurs péchés. Dit comme ça, je m’attendais à un gros film de torture bien sombre, mais pas du tout en fait. On est dans un film d’horreur des plus classiques et dés les premières 15 minutes on sait à quoi on a à faire. On peut donc regarder le film en mangeant hamburger et pop corn sans souci et frémir, trembler avec plaisir.
Car oui, La Nonne est un film classique, sans prétention, au scénario bancal et prévisible, mais ça reste un vrai plaisir. Avancer sur un terrain connu, rentrer dans un film comme si l’on était chez soi avec en prime des bons meurtres, moi, parfois, j’aime !
Que s’est-il passé dans ce couvent pour que des années plus tard, le fantôme d’une nonne vienne se venger de ses anciennes pensionnaires ? La fille de l’une d’entre elles mène l’enquête. J’ai envie de dire, peu importe cette enquête, seules les apparitions de la nonne sont vraiment palpitantes. Cette dernière se déplaçant, sans que l’on sache pourquoi, du moins au début, uniquement via les conduits d’eau, s’en va tantôt égorger, tantôt couper des bras, pendre et autres joyeusetés ! On est dans le mythe éculé du croque-mitaine, de la vengeance et du meurtre par une entité. À noter que le film est espagnol, que le réalisateur Luis de la Madrid a travaillé en tant que monteur et qu’il s’agit là de son premier film. Les codes sont respectés et la réalisation, certes classique, fait son effet. Plus de la moitié de l’action se passe de nuit, sous l’orage et la lumière un brin cliché là aussi se veut des plus classiques. Pas d’effet de folie, pour un film qui au final ne surprend pas, si ce n’est son twist final que j’ai pour ma part bien apprécié, même si on le voit venir de loin.
On va donc suivre quatre personnages qui vont devoir lutter contre une malédiction terrible. Les acteurs sont loin d’être ridicules, même si on ne s’y attache pas une seule seconde. Aux yeux de ce que la production espagnole est capable de nous offrir en temps normal (l’une des meilleures au monde à mon humble avis) on est ici dans le bas du panier. De plus, les films de nonnes sont une tradition dans le genre horrifique, souvent teintés de fétichisme et d’érotisme, ce n’est pas le cas ici et j’ai envie de dire que dans la famille horreur c’est du tout public ou presque. Bref, pas de quoi crier au blasphème ou au chef-d'œuvre. Le final tient plutôt du mauvais grand guignol et joue davantage la carte action que peur ou étrangeté, mais franchement on a vu pire ! Luis de la Madrid s’est donné les moyens, et en matière de réalisation on est plutôt du côté de la réussite.
C’est donc du déjà vu, mais plutôt agréable à regarder pour une soirée pop-corn sous la couette. Loin de tous les autres chefs-d’œuvre du cinéma horrifique espagnol. Moi, j’ai plutôt aimé cette nonne démoniaque aux apparitions bien stylées !
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