Konungar, Tome 2, Les guerriers du néant, scénario de Sylvain Runberg, dessin et couleurs par Juzhen, chez Glénat, 2012
[Je ne peux pas ici faire de résumé très précis, car je ne veux pas spoiler la fin du tome 1]
Les deux frères ennemis de longue date que sont Sigvald et Rildrig doivent toujours faire face à une invasion extrêmement menaçante, le royaume d’Alstavik court de multiples dangers qui mettent tous sa pérennité en péril. Chacun s’est engagé, faisant des choix et des promesses. Entre magie, raids et bestiaire effrayant, ce deuxième tome évoque une phase importante de l’histoire du Royaume…
Le style graphique reste le même pour notre plus grand plaisir et maintenant…nous entrons dans les méandres de l’histoire ! Un nœud se forme sous nos yeux, nous permettant de mieux évaluer l’envergure des personnages, la profondeur de leur caractère.
C’est vraiment là le point essentiel de ce second volume qui met en relief bien des aspects uniquement effleurés dans le tome 1. En effet ici, on appréhende certaines limites dans les tempéraments des protagonistes (l’attitude de Rildrig vis-à-vis de son frère et de sa maison, les sentiments du magicien du Roi). De même, l’histoire continue à prendre de la profondeur avec notamment des précisions sur cette guerre passée qui opposa le Royaume aux centaures il y a plusieurs années. On comprend de mieux en mieux l’entrelacs des relations entre les personnages.
Du côté des protagonistes nous retrouvons ceux du premier volume, et ils ne perdent rien de leur puissance. Certains personnages plutôt secondaires dans le tome 1 prennent du relief, comme Sturr le fils de Murdas. On comprend que ce dernier deviendra sans doute un personnage important de la série (en tout cas, je l’espère !).
De nouvelles menaces se dessinent joliment (dans tous les sens du terme !) avec l’arrivée des Celtes. La grandeur des menaces est retranscrite dans le dessin, dans les couleurs, dans les rapports de tailles, dans la disposition des vignettes…
Ce qui reste l’une des plus grandes forces de cet ouvrage (et de la série en fait) reste les traits et les lumières bleutées qui donne aux volumes un aspect, aux personnages une puissance.
Tout de même, je tiens à mettre en garde le lecteur lambda ; attention à la musculature de certains guerriers, n’essayez pas d’obtenir la même en vous jetant sur vos altères parce qu’à mon avis, le modèle n’est pas humain et les proportions démesurées ! J’aime bien, même si les puristes y trouvent sans doute matière à critiquer.
On trouve un petit point noir ? Bon d’accord, s’il le faut alors : L’enchaînement des vignettes n’est pas toujours simple, quelques indications pour nous situer dans l’espace et le temps ne seraient pas de trop ! En effet, au beau milieu d’une page on passe d’un village à un autre, mais rien ne nous est précisé, de même lorsqu’on change d’époque…c’est parfois un peu flou, mais je vous rassure, on s’y retrouve largement quand même !
Je n’ai pas grand-chose d’autre à ajouter sur ce tome si ce n’est dire : c’est inhumain de nous laisser de la sorte, sur un suspense pareil ! Vite, le tome 3 !
Ps: la prononciation du nom des créatures est un véritable exercice de diction !
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