De Fièvre et de Sang, de Sire Cédric
Une ferme isolée, deux frères visiblement dérangés, l’odeur du sang, une victime se débat…Ainsi commence ce thriller incroyablement riche ! C’est le commandant Vauvert et la profileuse albinos Eva Svärta qui mènent l’enquête, au-delà des limites de notre univers, au-delà des murs d’hémoglobine que l’on croyait infranchissables !
Ouch ! Mon coup de cœur de l’été !
Je n’ai pas réussi à lâcher ce livre ! Malgré l’environnement (j’étais en vacances dans un magnifique village alpin) mes yeux n’ont pu dériver des lignes haletantes que nous offre ici l’auteur de L’enfant des cimetières. J’avais lu une critique qui mentionnait « évitez de lire De Fièvre et de Sang dans le bus ; vous avez toutes les chances de manquer votre arrêt » (Chroniques de l’imaginaire) et bien je confirme, je « plussois » ! Il y a vraiment de quoi manquer un arrêt, passer une nuit blanche !
Outre l’histoire, riche en rebondissements, en surprises, en inattendu, les personnages sont tellement attirants, magnétiques, que vous ne pouvez pas les quitter des yeux ! A cela s’ajoutent corset, cuir, Moonspell et Betty Page…bref, j’adore !
Crédible, l’histoire est agréablement construite du début à la fin, le suspens est saupoudré tout au long du livre. On ne tombe à aucun moment dans les trop fréquents « entre deux » qui ont tendance à « trancher » le récit et à vous endormir. Bien au contraire ici, il n’est pas question de somnolence, le rythme du texte ne le permet pas ! Bien sûr je ne peux pas trop en dire, je ne veux pas spoiler un livre que tout le monde a le droit de découvrir à son rythme, il y a trop de plaisir à cela !
A l’intrigue, s’ajoute le style de l’auteur ; une violence magnifiée, une torture romantique, un goût de sang, de sueur et de larmes dont on ne se lasse pas. Il paraît que dans L’enfant des cimetières, cet aspect est plus fort encore (d’où ma petite commande du jour !). Le surnaturel joue avec des réalités sordides pour le plus grand plaisir du lecteur. Sous nos yeux incrédules, les pièces d’un puzzle macabre se mettent en place et peu à peu, le pire devient réel, le brouillard anxiogène s’épaissit, bref, on ne s’extrait pas comme on le souhaite et n’importe quand de pages comme celles-ci !
L’enquête rencontre des histoires que nous pourrions dire « annexes », ce qui donne une profondeur aux protagonistes que nous apprenons à connaître, sans pour autant les voir tomber dans un cliché convenu. (Même si à un moment on le frôle…)
Pour cette œuvre, Sire Cédric a obtenu le Prix Polar 2010 (Festival de Cognac) et si c’était à refaire, je lui donnerais aussi !
A découvrir aussi
- Moi et ce Diable de Blues, de Richard Tabbi & Ludovic Lavaissière aux éditions du Riez
- La chambre des morts, Franck Thilliez, Editions France Loisirs, 2012
- Corps manquants, de Colleen McCullough, Éditions de Noyelles, 2008 (publié à New York dans sa version originale : On Off, par Simon & Schuster, 2006)
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