Les Ô troubles

Les Ô troubles

Sleepy Hollow, Washigton Irving, Éditions Mille-et-une-nuits

        À la fin du XVIIIe siècle, un vallon ensommeillé sur les bords de l'Hudson où vit une paisible communauté d'origine hollandaise... La légende qui s'y colporte d'un fantomatique cavalier furieux vient à menacer la quiétude de ses habitants. On raconte qu'il décapite dans sa course folle tous ceux qu'il rencontre, et lui-même serait sans tête...Sur un ton parodique, Washington Irving (1783-1859) brocarde un rêve américain qui tourne rapidement au cauchemar. La Légende du Cavalier sans tête constitue un surprenant mélange d'enchantement et de fantastique.Tim Burton s'est approprié cet univers pour en donner une version très noire dans son film, Sleepy Hollow. (4e de couverture)

 

                

                                                                                      

Cet avis sera court, car le texte (court lui-même) ne m’a pas du tout inspirée…

        Fervente adepte du film dont l’ambiance m’avait totalement embaumée, j’ai longtemps hésité à lire cet ouvrage…peur de la répétition, d’une légende qui finirait par me lasser (ce qui, ceci dit en passant, serait tout de même un exploit !). Finalement, je suis loin de lire ici un texte dont la version « écran » ne serait qu’une pâle copie. Je suis aussi très loin, une fois n’est pas coutume, de trancher en faveur du livre…(ce n'est que mon avis)...

L’histoire est courte, et si je devais l’assimiler à quelque chose, la première qui me viendrait à l’esprit serait sans doute la « morne plaine » chère à Hugo...

        Commençons par le début (c’est mieux…). L’auteur nous plante un agréable décor  campagnard, un microcosme bucolique, presque naïf et touchant. Puis entre en scène le personnage principal (Ichabod), qui m’est apparu comme un incontestable benêt, dénué de tout charme et de tout attrait. Les protagonistes de manière générale ne sont qu’effleurés et plutôt inintéressants…d’où ma brièveté à leur propos…

        Parlons un peu de la magnifique légende de ce cavalier qui m’a tant et tant fait rêver petite, lorsque les yeux écarquillés je luttais contre le sommeil pour mieux chercher à le voir. Oui, c’est un doux souvenir que celui des retours nocturnes au cours desquels nous traversions tantôt les paysages bourguignons, tantôt provençaux, solognots…j’ai toujours aimé ces légendes, bien plus que les feuilletons prémâchés et anesthésiants que pouvaient servir les séries télé…Vous comprendrez donc que, qui veut me parler « légende » doit le faire dans les règles de l’art ! Or, ici, certains détails m’ont troublée (n’y voyez pas forcément un terme péjoratif). En effet, elle n’arrive que tardivement dans le récit. Certes, elle est joliment évoquée, elle dessine les formes de ce lugubre cavalier décapité et de sa monture avec brio…Mais, nous avons à peine le temps de les apercevoir qu’on nous les dissimule et qu’on nous extirpe du rêve à la manière dont on rallume la lumière vive d’une salle de cinéma…

        Pour être tout à fait franche (ne m'en tenez pas rigueur s'il vous plait...), j’aime le fond, mais peu la forme…je crois que c’est tout ce que je pouvais dire à propos de ce petit texte, plaisant à la manière d’une bouchée lorsque nous rêvons de dévorer le plat, d’un léger baiser lorsque nous désirons les caresses ardentes….

Je vous laisse tenter l’aventure…mais, je ne m’attarde pas…



07/06/2013
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